5 mars 2012

Pourquoi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ferme-t-il les yeux sur le terrorisme ?

Témoignage de UN Watch livré par son directeur général Hillel Neuer auprès du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, 19e session, 5 Mars 2012, Genève

 Je vous remercie, Monsieur le Président.

UN Watch accueille favorablement le rapport A/HRC/19/38, devant nous aujourd’hui, sur la question des droits de l'homme des victimes du terrorisme. Nous soutenons l'échange d'informations sur les efforts déployés à l’échelle internationale pour protéger les droits des victimes du terrorisme et de leurs familles.

Le terrorisme ne se développe pas dans le vide. Il se cultive sur le terreau de la haine. Il prospère dans une atmosphère où l'extrémisme est enseigné et la violence contre les civils est légitimée.




Ce Conseil est la plus haute instance des droits de l'homme du monde. A ce titre, il a la capacité unique, de par ses sessions, ses résolutions et ses experts, d’envoyer le message inverse. Il peut enseigner aux cœurs et aux esprits de millions de gens que le meurtre délibéré de civils est un mal; que le terrorisme est illégal et immoral et qu’il constitue une violation du droit à la vie. Ce Conseil peut faire preuve de sympathie et de soutien pour les victimes.

Et c'est pourquoi nous posons la question: comment le Conseil a-t-il répondu aux actes de terrorisme? Quels messages a-t-il envoyés? Est-ce que son approche actuelle aide les victimes?

Examinons le dossier. Au cours de la dernière décennie, des attaques terroristes ont été perpétrées à New York, Londres, Madrid, Mumbai, en Irak et à Jérusalem. Ces attaques, et plusieurs autres, ont été commises au nom d'une idéologie religieuse extrémiste. Des milliers d'innocents ont été tués.

Combien de séances d'urgence le Conseil a-t-il convoquées pour condamner ces atrocités? Pas une seule.

Combien d'enquêtes ont été instituées? Pas une seule.

Combien de résolutions ont été adoptées en réponse à ces attaques? Pas une seule.

Au lieu de cela, lorsque justice a été rendue à Oussama Ben Laden, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a remis en cause cet acte.

Au lieu de cela, après avoir gardé le silence tandis que le Hamas et le Hezbollah tiraient des milliers de roquettes sur des civils, ce Conseil a convoqué des séances, des enquêtes et des rapports pour condamner la victime parce qu’elle se défend.

Au lieu de cela, le Conseil a nommé un expert, Richard Falk, que l'Autorité palestinienne elle-même a accusé d'être «un partisan du Hamas ».

Monsieur le Président,

Il est temps d'adopter une nouvelle approche pour protéger les droits de l'homme des victimes du terrorisme.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

Traduction grâce à CERJI/CIJA

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