17 oct. 2012

Richard Falk, expert à l'ONU, justifie son article « Faire confiance à Khomeini » (1979) dans le New York Times

Par Hillel Neuer

Alors que l'AIEA et la communauté internationale se concentrent de plus en plus sur la menaçante course à la bombe nucléaire du gouvernement iranien, un nouvel article sur la révolution de 1979 par Richard Falk, rapporteur permanent au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les « violations israéliennes des fondements et des principes du droit international », nous rappelle une fois de plus la façon dont il a été un promoteur clé aux Etats-Unis de l'établissement du régime fondamentaliste.
Et la façon dont il reste aujourd'hui absolument impénitent.

Quelques jours après que l'ayatollah Khomeini eut pris le pouvoir en 1979, Falk, dans un billet d’opinion publié dans le New York Times intitulé « Faire confiance à Khomeini», rassurait le monde que «sa représentation comme fanatique, réactionnaire et colporteur de grossiers préjugés semble certainement et heureusement fausse ».


L’entourage de Khomeini, écrivait Falk, avait « un historique notable de souci pour les droits de l'homme ». En effet, le «nouveau modèle de révolution populaire » de l'ayatollah offrait au monde « un modèle désespérément nécessaire de gouvernance humaine pour un pays du tiers-monde ».

Sa longue réflexion sur les actions de l’ayatollah qui menèrent à la révolution arrive à l’heureuse conclusion que le jugement de Falk avait toujours été complètement justifié:

« Je continue à croire que, malgré les dangers de la politique visionnaire, elle est notre seul espoir, en tant qu'espèce, de créer un avenir juste et durable pour l'humanité ».



Falk veut nous faire croire que son approbation de Khomeini était tout à fait sensée car elle était «authentique» et fondée sur sa « meilleure compréhension » à l'époque:

« Je suis enclin à penser que ma réponse aux événements en Iran, dans leurs différente phases, était authentique, reflétant ma meilleure compréhension des événements en cours et ajustant mes évaluations au fil des périodes. Je préfère ce point de vue, même rétrospectivement, à l'indifférence à l’endroit du régime oppressif du Shah, tout en sachant que le changement drastique, surtout dans un pays doté d'abondantes réserves de pétrole, est presque assuré d'être un chemin semé d'embûches. Aurais-je dû être immédiatement plus méfiant à l’endroit de l'ayatollah Khomeiny et des dimensions islamiques de la révolution? Probablement, mais ce n'était pas clair à l’époque ... »

Pas clair à l'époque? Pas pour Falk, peut-être. Mais pour d'autres, c’était très clair. Peu de temps après l’article « Faire confiance à Khomeini » de Falk, Anthony Lewis du Times écrivait un article intitulé « Faire confiance aux illusions ».

Les assurances de Falk, déclarait Lewis, étaient «exceptionnellement stupides ». Son analyse était « déformée », ajoutait-il. «Personne n’aurait dû s'attendre à ce que l'Iran sous l'ayatollah Khomeini soit confortable, libéral ou stable ».

La folie entraîne des conséquences et des légions d’Iraniens et d’Iraniennes brutalisés, torturés et violés par la République islamique continuent de payer le prix de ce que Richard Falk et d'autres ont contribué à installer.

Comme à son habitude, Falk trouve le moyen d'insérer à la fin de son retour sur 1979 une attaque contemporaine contre Israël et les Etats-Unis, tout en ignorant complètement la course de l'Iran à la bombe nucléaire et - en dépit du fait qu’il soit un expert de l'ONU – toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et les rapports accablants de l'AIEA sur les activités furtives, illégales et inquiétantes de l’Iran, qui aujourd’hui menacent la paix du monde.

Pour en savoir plus sur Richard Falk, cliquez ici.

Traduit par David Ouellette (CERJI/CIJA)

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